Ma Suisse à moi

La Suisse, terre d’accueil des célébrités

La Suisse a toujours attiré les stars internationales pour sa tranquillité et ses avantages fiscaux. Mais le futur durcissement du forfait fiscal ne semble pas prêt de les décourager. 
 

Alain Delon à Crans-Montana, en Valais, le 23 decembre 2008. © YVAIN GENEVAY / LE MATIN
Loin de la frénésie de Hollywood, Genève, Verbier ou Zurich ont aussi des airs de Walk of Fame. Les célébrités qui y ont élu résidence sont nombreuses. Mais souvent très discrètes. Au point que Nana Mouskouri, plus grande vendeuse de disques au monde derrière Madonna, s’amuse à rappeler, à chaque interview, qu’elle réside en plein centre de Genève depuis… 1953! Tina Turner a, elle, été naturalisée en 2013 dans sa commune zurichoise de Küsnacht sans même attirer l’attention des médias.
Charles Aznavour en 1987, avec sa famille, dans la maison de St-Sulpice où il vit toujours.
Les enfants de Sophia Loren ont grandi en Suisse romande sans être harcelés par des paparazzi, tout comme ceux d’Alain Delon, de Charlie Chaplin, de Phil Collins, de Nicoletta ou encore de Michael Schumacher. Sarah Ferguson et James Blunt vivent Verbier. À Gstaad, ce sont les noms de Valentino, Roman Polanski ou de la famille de Savoie que l’on trouve sur les boîtes aux lettres.
Mais la station bernoise a été au centre d’un scandale lié au forfait fiscal en 2014: Johnny Hallyday, accusé de ne pas passer les 180 jours requis pour l’obtention de cet impôt avantageux, claque la porte, s’installe aux Etats-Unis et vend son chalet “Jade” dans la foulée. Les faibles impôts, c’étaient aussi ce qui avait motivé Charles Aznavour à s’installer sur les bords du Léman en 1976. Il ne s’en cachait pas mais lui, vit réellement, et à l’année à St-Sulpice.
La paix avant tout!
Le 1er janvier 2021, le durcissement du forfait fiscal décidé en 2012, entrera enfin en vigueur. Fera-t-il fuir les quelques 5000 riches étrangers qui en bénéficient? La même mesure, évoquée à Zurich il y a quelques années, avait fait partir Patricia Kaas.
La majorité des people disent toutefois vouloir rester dans le pays auquel ils se sont attachés. Car ce qu’ils apprécient, davantage parfois que la paix fiscale, c’est la paix royale qu’on leur laisse lorsqu’ils veulent sortir faire leurs courses ou aller, comme Nana Mouskouri, lire “Le Matin” tous les jours dans son café préféré: “Je n’ai pas du tout choisi la Suisse pour son forfait fiscal!”, rappelle la Grecque dans un français parfait.

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