Du travail, des sacrifices, des blessures… et un titre de championnes suisses pour le LHC Féminin

Il y a quelques mois de cela, le 13 mars 2022, l’équipe du LHC Féminin était sacrée championne de SWHL-C et obtenait son ticket pour la deuxième division suisse, la SWHL-B.

8 mois de travail acharné qui finissait par payer avec une victoire 10-2 en finale à la Vaudoise aréna face aux Wisle Ladies devant 300 personnes. Beaucoup de sacrifices, d’heures d’entrainements, mais aussi… de blessures.

Remettons les choses dans leur contexte, le hockey féminin se joue comme le hockey sur glace masculin, cependant les charges ou toute forme de contact appuyé ne sont pas autorisées. Dès lors on peut se poser la question, mais comment peut-on vraiment se blesser au hockey sur glace féminin s’il n’y a pas de contact?

Hormis les petits bobos traditionnels tels qu’entorses contractées à l’échauffement hors-glace, contractures musculaires ou mal de dos, vous serez étonnés de voir que même en équipe amateur (ou semi-professionnelle, comme au LHC Féminin), réaliser une saison complète sans blessure, même une petite blessure, s’annonce difficile.

Nous avons étudié le parcours du LHC Féminin lors de sa brillante saison 2021-2022 et voici les blessures qui ont été recensées par le staff de l’équipe :

Durant la saison, sur 25 joueuses, le staff a annoncé 21 blessures, toute gravité ou durée confondues. 9 joueuses n’ont jamais contracté de blessure durant la saison et 6 joueuses ont été blessées à plusieurs reprises. La plupart des blessures étaient comprises entre 1 et 30 jours d’arrêt de sport et deux blessures étaient des blessures longues qui ont duré toute la saison.

Pas de charges vous dites ? Pourtant on dénombre 10 % de commotions. Parce que oui les contacts sont interdits, mais cela n’empêche pas les joueuses de finir contre la bande suite à des contacts mal-intentionnés, ou non. D’autres blessures communes sont les fractures, souvent aux membres supérieurs, contractées lors d’un block-shot ou un coup de canne mal placé.

Comment ces blessures sont gérées durant la saison et qu’est-ce qui fait que le LHC Féminin a brillamment réussi sa saison malgré toutes ces blessures ?

La Vice-présidente nous explique pourquoi :

“On a un très bon partenaire médical qui fait qu’on a été rarement privé très longtemps de nos joueuses clés …”

elixes19 · Silène Guy, Vice-présidente du LHC Féminin – Les blessures au hockey

Avec une grande profondeur de banc et des joueuses de qualité recrutées expressément pour la promotion, il était facile pour le staff de palier aux diverses blessures en alignant d’autres talents. Chose qui n’est pas forcément possible dans tous les clubs qui affichent de petits contingents, certains comptant d’ailleurs beaucoup sur des individualités, comme les Wisle Ladies. Privées d’une de leur buteuse en finale suite à une blessure à la jambe et avec une topscoreuse diminuée suite à une blessure au pouce, la grande homogénéité de l’équipe du LHC Féminin n’a fait qu’une bouchée des bernoises, mais aussi de toutes les autres équipes du groupe.

Une belle promotion méritée, bravo Mesdames.

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