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A la traîne, la France mise enfin sur l’œnotourisme

En crise, la filière vitivinicole française parie sur le potentiel de l’œnotourisme. Les initiatives se multiplient dans tout le pays.

En Bourgogne, la viticulture et le tourisme font bon ménage. DR
La France pourrait bientôt combler son retard en matière de tourisme viticole. La plupart des régions, de même que les comités interprofessionnels du vin, développent circuits, guides et chartes d’accueil.
La tendance est perceptible depuis seulement cinq ans. La filière vitivinicole, globalement en crise, semble avoir pris conscience des multiples avantages de l’œnotourisme: augmentation des ventes en direct à la propriété, diversification des sources de revenu et fidélisation du client.
Un potentiel de 7 millions de personnes
Le potentiel de ce marché est énorme pour un pays qui voit passer 76 millions de touristes chaque année. Le rapport de Paul Dubrule, fondateur du groupe Accor et ex-président de Maison de la Franc, vient de l’estimer à 7 millions de personnes.
Parmi les initiatives lancées, Inter Rhône, qui rassemble les professionnels de la viticulture et du négoce de la Vallée du Rhône, vient de publier le guide Tourisme et vignoble en vallée du Rhône, qui recense les 421 caveaux adhérents à sa charte «Côtes du Rhône, terroirs d’accueil». Cette base de données mentionne la présence de points d’eau, de verres propres, de toilettes, mais aussi de solution d’hébergement ou de restauration.
Une carte de la Route des vins en Bourgogne
Le comité interprofessionnel des vins de Bourgogne a lui aussi édité une carte de la Route des vins recensant les 300 membres adhérents à la charte d’accueil de “Vignes en caves”. Autant d’initiatives nécessaires, mais certainement pas suffisantes pour attirer une clientèle toujours avide d’originalité. «Les gens nous demandent souvent des produits qui n’existent pas encore», souligne André Deyrieux, créateur de Winetourisminfrance, premier site consacré à l’oenotourisme, qui enregistre déjà 1000 visiteurs par jour, moins d’un an après son lancement.
=> Interview d’André Deyrieux, créateur du premier site consacré à l’œnotourisme en France:

  
La France est un cas à part au niveau mondial. Élevé au rang d’industrie en Australie et en Californie, où les fameuses «wineries» de la Napa Valley attirent près de 20 millions de personnes chaque année pour un chiffre d’affaires évalué à 300 millions de dollars, le tourisme viticole a depuis longtemps convaincu nos voisins espagnols, portugais et italiens. L’Italie a même créé un observatoire de l’oenotourisme en 1999, pour mieux connaître son public.
 
 

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