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Brève à taguer et à titrer

Le siège de la Poste à Bâle. (KEYSTONE/Laurent Gilliéron)
Le groupe Poste boucle l’exercice 2017 avec un résultat d’exploitation de 630 millions, en recul de 74 millions par rapport à l’exercice précédent. La vache à lait du groupe reste PostFinance, qui affiche un excédent de 549 millions, en hausse de 7 millions. Outre CarPostal, le domaine du réseau de bureaux de poste est lui aussi en baisse. Le rouge de son résultat négatif de 159 millions est cependant moins vif que celui de l’année précédent (–193 millions). Le nombre de lettres adressées continue sa chute: il a baissé de 4,2% par rapport à 2016, alors que celui des journaux distribués est inférieur de 2,9% à celui de l’exercice précédent. Le volume d’affaires traitées aux guichets a diminué de 6,5%, alors que la livraison de colis progresse de 6,2%, détaille le chef des finances du groupe, Alex Glanzmann.
Les dirigeants de La Poste invoquent cette évolution pour justifier la poursuite de la restructuration du réseau. «Nous acceptons que le réseau postal soit en déficit, mais celui-ci doit être plus proche de 100 millions que de 200 millions», diagnostique Urs Schwaller. Le nombre d’offices appartenant à l’entreprise (1189) va continuer de diminuer, mais les points d’accès devraient progressivement augmenter de 3800 à 4000.
Le réseau le plus dense d’Europe
La Poste souhaite poursuivre la restructuration de son réseau. (KEYSTONE/Laurent Gilliéron)

La Poste dispose de 968 filiales en partenariat, offre 1326 services à domicile et dénombre 384 points de dépôt et de retrait. Elle développe un nouveau concept de filiales modernes, d’abord à Interlaken, Landquart et Minusio, puis, dès le 19 mars, à Ecublens (VD).

Au parlement, plusieurs motions demandant le ralentissement de la transformation de bureaux en agences ont été adoptées. Plusieurs élus et les syndicats, échaudés par les opérations comptables douteuses de CarPostal, se demandent si La Poste ne noircit pas le tableau pour mieux justifier la disparition de centaines d’offices. Doris Leuthard a chargé un groupe de travail d’examiner la notion de desserte de base.
Urs Schwaller et Susanne Ruoff rendront compte de la situation le 19 mars à la Commission des transports et des télécommunications (CTT) du Conseil national. «Il est de notre devoir de répondre aux interrogations des parlementaires et de présenter nos calculs justifiant la réorganisation du réseau. Le recul de la fréquentation des guichets est un fait indéniable. Et je rappelle que, contrairement au transport des voyageurs, le réseau postal n’est pas subventionné. La Poste le finance par ses propres moyens», martèle Urs Schwaller.

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