Brève à taguer et à titrer
La Commission nationale d’éthique (CNE) recommande de ne plus limiter le temps de conservation d’ovocytes. Une législation aux effets pervers
Aujourd’hui, les gamètes (cellules nécessaires à la fécondation) sont conservés dix ans puis sont détruis. Dans sa prise de position du 13 octobre 2017, la CNE estime que cette limitation “provoque des incitations inopportunes pour les jeunes femmes“. Certaines renonceraient ainsi à une conservation précoce. D’autres pourraient être incitées à transférer leurs ovules à l’étranger, là où la législation est plus souple.
Une limite qui ne s’explique pas médicalement
Les femmes ont un pic de fertilité entre 18 et 25 ans. Il baisse ensuite avec les années. En revanche, aucun indice ne suggère que la qualité des ovules diminue à mesure que la durée de conservation augmente. Pour ces raisons, la CNE recommande de prélever les ovocytes sur des femmes jeunes afin d’augmenter le taux de réussite des inséminations.
Les femmes deviennent mères plus tard
Une tendance se confirme en Suisse: les femmes attendent jusqu’à la trentaine pour avoir leur premier enfant. Chez les femmes de plus de 35 ans, le nombre des naissances a doublé ces dix dernières années. L’âge moyen de la mère à la naissance de son premier enfant est ainsi passé de 29,9 ans en 2001 à 30,4 ans en 2011. Selon les membres de la CNE, la réglementation sur la conservation des ovocytes doit s’adapter à cette évolution sociale.
L’émission de santé 36.9° (RTS) donne la parole à des jeunes femmes sur la conservation d’ovocytes
SF