Edgar Mabboux, parcours d’un peintre vaudois
L’artiste peintre originaire de Blonay recevra vendredi à New York le Metropolitan Empire Prize de la Fondation Constanza. Un énième prix marquant l’apogée d’une carrière sur laquelle personne n’aurait parié un kopek.
Pour Edgar Mabboux, les choses se présentaient plutôt mal. Né à Lausanne et abandonné six jours après sa naissance, il passe ses jeunes années dans des institutions religieuses. C’est vers l’âge de huit ans qu’il découvre la peinture et réalise ses premiers nus. “J’ai essayé d’en vendre au curé, il m’a flanqué une gifle. C’était en gruyère, où j’ai passé mon enfance chez des paysans”.
“J’ai essayé de vendre un nu au curé, il m’a flanqué une gifle.”
Les formations qu’il suit à Paris lui permettent de maîtriser la technique et la qualité de son travail, ainsi que d’exposer un peu partout: Angleterre, Allemagne, Japon, etc. Mais André Mabboux reste avant tout un amoureux de sa région. Il la met en scène dans des huiles représentant le Léman, La Côte, les vignes et villages du Lavaux…
De l’aquarelle à l’huile
Depuis ses débuts, les toiles qu’il peint ont évolué, devenant plus sombres, plus introspectives. Il a abandonné l’aquarelle pour des représentations impressionnistes, comme ce tableau de la rue d’Italie à Vevey (voir galerie ci-dessous). “Cette ville a perdu de son charme avec des bagnoles partout et un flic derrière chacune d’elles”. Ce qui ne l’empêche d’aimer les voitures, lui qui a longtemps roulé en Porsche, avant de délaisser la marque “qui suscitait trop de commentaires désagréables”. Aujourd’hui, il souhaite choquer uniquement avec ses pinceaux.
>Distinctions et récompenses de l’artiste sur son site personnel