Engouement croissant pour l’oenotourisme en France
Etes vous esthète, sensuel ou gourmand? Une petite dégustation à l’aveugle et vous aurez la réponse. Les régions françaises rivalisent d’ingéniosité pour attirer les touristes à la découverte de leur terroir.
Oenotourisme? Il y quelques années, le terme provoquait la perplexité générale. Aujourd’hui, la découverte des régions, du terroir aux vieilles pierres, est très tendance. Un engouement pourtant récent en France, alors que la Route des vins de Bourgogne existe depuis les années 1970, celle des vins d’Alsace depuis 1953. Le tourisme viticole n’y connaît de réel développement que depuis environ cinq ans.
Un retard que la France comble en boostant sa filière vitivinicole, consciente des multiples avantages de l’oenotourisme. Premiers signes clairs du succès de la démarche: l’augmentation des ventes en direct à la propriété, la diversification des sources de revenu et la fidélisation du client. Un marché au potentiel énorme, estimé récemment à 7% des 76 millions de touristes accueillis en France chaque année.
Certains n’ont d’ailleurs pas attendu cette évaluation pour développer Bordeaux Saveurs dès 1989. L’entité regroupe notamment le Relais & Châteaux de Cordeillan-Bages, l’École du vin, une école de cuisine, une agence de voyage spécialisée dans les séjours thématiques et animations autour du vin et le village de Bages, en ruine il y a encore deux ans.
Un produit vivant enraciné au terroir
Au-delà de sa passion pour les vieilles pierres, le concept de découverte crus dans leur environnement, croisé avec d’autres univers tel la gastronomie ou l’art, séduit. Voir le vin comme un produit vivant, enraciné dans un terroir et non plus un produit manufacturé banal. C’est aussi la démarche du Château d’Arsac, désormais musée à ciel ouvert abritant les oeuvres de Niki de Saint Phalle, entre autres.
Ce même domaine vient d’ouvrir aussi la Winery, un complexe oenotouristique posé à l’entrée du Médoc sur un parc de 26 hectares. L’édifice en verre propose 2 000 vins français et étrangers, un restaurant, des paniers pique-nique, un auditorium et des spectacles en plein air.
Découvrir son signe oenologique
Les visiteurs peuvent aussi découvrir leur « signe oenologique » par une séance de dégustation de six vins à l’aveugle accompagnée de dix questions, censée déterminer leur caractère « esthète », « gourmand », « sensuel ». Autant d’initiatives réalisées en collaboration avec les comités régionaux et départementaux du tourisme. L’office de Bordeaux, auxquels les plus grands noms de la région sont associés, propose sept circuits, dont le célèbre « Art et Vin, itinéraire d’un amateur en Médoc ».
Toutes les régions viticoles françaises développent l’oenotourisme. A l’image du Var qui accueille cet été la 9e édition d’Art et Vin. La plupart des terroirs développent circuits, guides, chartes d’accueil, comme celle du Côte du Rhône.
L’oenotourisme pour les nuls
Quelques liens
Oenotourisme en France
Magazine de l’oenotourisme