Comment la pandémie de Covid-19 a chamboulé la mobilité des Suisses
Nos déplacements ont-ils réellement diminué pendant la pandémie ? Comment a évolué notre mobilité au gré des mesures de restriction et d’assouplissement dictées par les autorités ? Quel mode de transports publics a le plus souffert de cette crise sanitaire ? L’heure est au bilan.

L’arrivée de la Covid-19 en Suisse a transformé la mobilité de la population. Le premier cas de Covid-19 est déclaré le 25 février 2020 au Tessin. Dès le 16 mars 2020, les citoyens doivent rester à la maison, réduire drastiquement leurs contacts et déplacements. La suite, on la connaît : cycles successifs d’assouplissements des mesures de lutte contre la propagation du virus, puis nouveaux confinements de la population.
Cet effet « yoyo » a provoqué une fluctuation des déplacements et des incidences directes et particulièrement fortes sur les transports. Autoroutes pratiquement vides et halls de gare déserts: au début de la crise sanitaire, ces images ont illustré de manière frappante l’impact de la pandémie sur la mobilité.
Chute des déplacements lors de la pandémie
Début 2021, une année après le début de la pandémie et en plein deuxième confinement, les Suisses ont parcouru en moyenne près d’un tiers de kilomètres de moins (-9,8 km) qu’avant l’apparition de la Covid-19. Les déplacements en voiture ou en moto ainsi qu’en transports publics ont connu un net recul. En mars 2020, les fermetures de la quasi-totalité des établissements publics, privés et de loisirs, mais surtout l’obligation de télétravail et les interdictions de tout rassemblement, ont largement contribué à cette baisse.
Rebond de la mobilité pour les loisirs
Le recul des déplacements en transports publics et individuels, lors du deuxième confinement – prononcé le 28 octobre 2020 et renforcé le 18 janvier 2021 – n’a pas été aussi marqué qu’au printemps 2020. Les mesures de lutte contre la Covid-19, certes plus souples avec le temps, ont eu moins d’impact sur la mobilité de la population vague après vague. Un certain ras-le-bol à limiter ses contacts et déplacements explique aussi cette tendance.
Les transports publics victimes de la pandémie
Les appels des autorités à éviter les transports publics, lieux propices à la propagation du virus, et l’obligation de télétravailler ont sciemment limité la demande. Résultat : tous les transports publics connaissent une forte baisse de fréquentation, mais dans des proportions différentes. Les remontées mécaniques connaissent une moindre diminution (-18.9%) en 2020 (par rapport à 2019), car la probabilité de contamination à la Covid-19 y est faible. Tandis que la navigation a enregistré une forte chute (-49.3%), puisqu’une majorité de ses voyageurs sont des touristes internationaux, en net recul en 2020 dû aux restrictions sur les voyages internationaux.