La Suisse rouvre le dossier asile

Durant la semaine du 8 au 15 mai, la cheffe du Département fédéral de justice et police, Simonetta Sommaruga, a donné le cap de la politique d’asile Suisse sous son règne.
La conseillère fédérale a d’abord annoncé vouloir réduire la durée de traitement des demandes d’asile de 1400 jours à 120 jours en moyenne. Cette mesure centrale doit permettre d’évincer rapidement les demandes de migrants économiques dont les motivations ne cadrent pas avec la définition du statut de réfugié.

Rôle accru des cantons
Pour parvenir à ce résultat, la socialiste envisage le regroupement des requérants dans des centres fédéraux, gérés par la Confédération. D’autres part, la ministre s’attend à ce que les cantons absorbent le reste des demandeurs d’asile. Elle a annoncé une aide financière accrue de Berne et demandé aux cantons de créer de nouvelles places de détention en vue des renvois.
Regroupement familial restreint
Dimanche 15 mai, la ministre a déclaré dans la presse alémanique se diriger vers une politique de regroupement familial restrictive. Pour ce faire, Simonetta Sommaruga a indiqué à la SonntagsZeitung qu’elle souhaite “exploiter” la marge de manœuvre vis-à-vis de l’Union européenne et des pays tiers.
Eloges et critiques n’ont pas tardé à se faire entendre. Le Matin Dimanche s’en est fait l’écho.

Sur le même sujet, le reportage de Temps présent du 17 mars 2011 “Chiaso, les vagabonds de l’asile”