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La Suisse se prononce à nouveau sur l'asile

Le peuple votera le 9 juin 2013 sur une nouvelle modification de la loi sur l’asile, qui vise à durcir la procédure. Les partis sont divisés.


“J’ai été à l’école, je me suis engagé en politique et je suis devenu parlementaire. Je fais partie de la société suisse. Je veux dire qu’on ne reste pas des réfugiés pour la vie”, déclare à swissinfo.ch le conseiller national Antonio Hodgers, arrivé en Suisse comme réfugié en 1981, après avoir fui la dictature argentine.
Le député Vert, comme le reste de la gauche, s’indigne contre le nouveau durcissement de la loi sur l’asile, approuvé en 2012 par la majorité centre-droit du Parlement. Une centaine de partis de gauche, des syndicats et des organisations humanitaires ont d’ailleurs choisi de lancer un référendum contre une série de ces mesures entrées en vigueur en septembre 2012.
Durcissement de la procédure pour les requérants
Le 9 juin 2013, le peuple devra donc se prononcer sur quatre points essentiels. Selon la modification de la loi, les demandes ne peuvent plus être déposées auprès des ambassades suisses, la désertion n’est plus reconnue comme un motif d’asile, les requérants dont le comportement pose problème peuvent être placés dans des centres spécifiques et le gouvernement peut effectuer durant deux ans des “procédures tests”, en particulier pour réduire les délais de recours.
Alors que la gauche juge ces mesures en inadéquation avec “la tradition humanitaire de la Suisse”, les partis de centre-droit justifient ce nouveau tour de vis par la volonté de décourager les “réfugiés économiques”, en  hausse après les événements du Printemps arabe.
Parcours de requérants tombant sous le coup du règlement Dublin