Culture

Viticulture – ces personnes qui promeuvent l'œnotourisme français

Le tourisme viticole français est en retard par rapport à ses homologues européens et américains. Heureusement, quelques personnes françaises en font leur priorité.
Le tourisme viticole est une activité à fort potentiel. Les fameuses « wineries » de la Napa Valley en Californie en est la preuve avec un chiffre d’affaires de 300 millions dollars et environ 20 millions de touristes par année. L’œnotourisme français représente environ 10% des 76 millions de touristes annuels selon un rapport de Paul Dubrule (fondateur du groupe Accor et ex-président de Maison de la France). Mais qui en fait la promotion en France? Rencontre avec trois personnages emblématiques.
Jean-Michel Cazes est propriétaire du grand cru classé de Lynch Bages, à Pauillac. Déjà en 1989 il a eu l’dée de développer Bordeaux Saveurs, une agence de voyage spécialisée dans les séjours thématiques autour du vin et le village de Bages.
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Le village de Bages n’était qu’une ruine il y a encore deux ans. Fortement développé depuis la promotion de Cazes, celui-ci compte aujourd’hui une boulangerie, un café-brasserie, des maisons d’habitation et des ateliers d’artistes contemporains. Il est prévu de créer une salle de cinéma et une médiathèque traitant de l’aspect culturel du vin prochainement.
 
Au-delà de sa passion pour les vieilles pierres, Jean Michel Cazes a compris qu’il devait replacer le produit dans son environnement et le croiser avec d’autres univers comme la gastronomie ou l’art. Dans cet esprit, il a créé une école du vin ainsi q’une école de cuisine, toujours dans le village de Bages. Faire du vin un produit vivant, enraciné dans un terroir auquel le visiteur va s’attacher c’est ce que cherche à faire Cazes.

Un concept original

Un autre promoteur du tourisme viticole, Philippe Raoux, associe aussi l’art contemporain et le vin. Il a racheté la propriété Château d’Arsac en 1986 et l’a transformée en un musée à ciel ouvert abritant notamment des œuvres de Niki de Saint Phalle ou Jean-Paul Raynaud.

« C’est un formidable outil marketing et de fidélisation, reconnaît le fondateur. Notre but premier n’est pas de vendre immédiatement, sur place, mais d’alimenter notre fichier clients, de trouver les goûts de chacun pour qu’il se tourne ensuite naturellement vers l’un de nos canaux de vente, notamment la VPC. » Philippe Raoux
Philippe Raoux vient d’ouvrir la Winery, un complexe œnotouristique situé dans un parc de 26 hectares. L’été il propose des spectacles gratuits en plein air et en hiver un auditorium propose des conférences sur le vin et son histoire. Le restaurant « bistronomique » propose aussi des paniers pique-nique. En outre, Roux propose 2 000 références de vins français et étrangers dans sa boutique. Les visiteurs peuvent également prendre connaissance de leur « signe œnologique ».
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Via une séance de dégustation de six vins à l’aveugle accompagnée de dix questions, les clients déterminent leur caractère « esthète », « gourmand », « sensuel ». Une manière ludique de les orienter ensuite vers les vins qui leur correspondraient le mieux.

Initiatives nécessaires pour la promotion numérique

Afin d’assurer la promotion numérique du viticole français, André Deyrieux a crée le premier site consacré à l’oenotourisme (www.winetourisminfrance.com) qui enregistre déjà 1 000 visiteurs par jour, moins d’un an après son lancement. Quelque peu futuristique, son site propose notamment des produits qui n’existent pas encore, mais que les gens demandent. Une excellente manière pour attirer une clientèle toujours avide d’originalité.

Voir la vidéo sur l’oenotourisme et le patrimoine:

 
 

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